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Entrevue avec Aïcha Thiam, chef de simulation entrepreneuriale

Le Décodé : Ton équipe et toi êtes actuellement en train de réaliser un projet de simulation de création d’entreprise. On le rappelle, votre projet consiste en la création d’un restaurant Végan. Dis m’en plus.

 

Aïcha : Ca a commencé le jour de la rentrée pour moi et du coup, une réunion professionnelle s’est tenue avec la chargée d’insertion professionnelle de l’IEP. Elle est venue nous voir et nous a dit qu’il y aurait la première table ronde de l’année avec les Entrepreneuriales. Ca m’a tout de suite intéressé. Je suis allée sur le site des Entrepreneuriales un mois plus tard. Des annonces apparaissent et on a deux possibilités : soir proposer son projet de création d’entreprise soit proposer des compétences aux projets des candidats. J’avais déjà une idée, mais j’hésitais.

 

D : Qu’est-ce qui t’a fait hésiter ? Tu souhaitais te diriger dans le monde de l’entreprenariat ou bien c’était pour le CV et l’expérience ?

 

Aïcha : Ce qui me ferait hésiter c’est mon parcours : j’ai suivis un cursus littéraire avant de m’orienter dans les sciences sociales. Oui mon but c’était d’avoir une expérience professionnelle pour plus tard. Seulement, diriger une équipe c’était quelque chose qui me faisait peur. En même temps, c’était un challenge que je voulais relever.

 

D : Tes études t’ont elles facilité la tâche ?

 

Aïcha : Le projet doit correspondre à l’entrepreneur et il ne faut pas se cloisonner à ce qu’on a fait comme type d’études parce qu’au final, il y a plein de choses utiles dans notre vie de tous les jours. Il ne faut pas hésiter à puiser dans ses propres compétences.

 

D : L’université vous apporte une aide ?

 

Aïcha : Le programme est gratuit et en ce qui concerne l’université, nous ne recevons pas d’aides particulières. C’est un programme où on est assez bien suivis; on a un coach et un parrain. Notre parrain est consultant auprès d’entreprises en difficulté et il apporte son aide à des entrepreneurs, c’est son travail. Il nous le fait gratuitement dans le cadre des Entrepreneuriales et c’est une chance à saisir.

 

D : En tant que chef de projet, est-ce que tu as dû toi même recruter les membres de ton équipe ?

 

Aïcha : Le recrutement a été une étape difficile et ça a allongé le départ du projet. J’ai malheureusement raté une soirée Speed dating dans le programme des Entrepreneuriales. Beaucoup de groupes se sont formés là-bas et pour recruter par la suite ça a été un peu difficile. C’est une source de pression à ne pas négliger, il faut être organisé, surtout en tant que chef de projet.

 

D : Et avec les membres de ton équipe, quelles sont vos relations ?

 

Aïcha : Ce n’est pas toujours évident. Les quatre membres sont de filières différentes et on ne se connaissait pas tous avant. L’équipe s’est faite au fur et à mesure et on essaie de faire les choses au mieux. Aussi, les choses se font en autonomie et on ne se voit donc pas toujours toutes les quatre.

De manière générale on s’accorde mais sur des points plus précis des désaccords peuvent parfois apparaître. Ca force à être vraiment clair dans sa communication.

 

D : C’est facile de séparer la sphère amicale de la sphère professionnelle dans ce cadre-ci ?

 

Aïcha : Au final ça s’est plutôt bien fait, ce n’était pas des personnes que je voyais si souvent que ça. Je ne vois pas forcément de difficultés à ce niveau là. On a pas beaucoup de temps et quand on se voit pour le projet, on y travaille sérieusement.

 

D : Il n’y a donc pas de hiérarchie précise ? Tu es chef de projet mais pas au dessus des autres ?

 

Aïcha : Oui effectivement, je vois plutôt ça comme des responsabilités pour essayer de coordonner. Tout le monde peut parler quand il veut, proposer des idées.

 

D : Qu’est-ce que le « végan » ? Pourquoi cette idée entrepreneuriale ?

 

Aïcha : Il y a vraiment une connotation négative avec ce terme. Je suis devenue végan il y a à peu près un an et à Toulouse je trouvais qu’il n’y avait pas grand chose pour les végans. Il y a peu de restaurant. Le véganissme c’est un mode de vie. Il y a plusieurs degrés de végan: certains ne portent pas de cuir par exemple. Je suis personnellement Végan depuis peu, je ne vois pas ça comme une religion pour autant.

 

D : Vous êtes tous véganes dans ton équipe ?

 

Aïcha : Non je suis la seule. Du coup, ça aussi ça a été une difficulté. Parfois le Végan est associé à une mauvaise image et je ne savais pas si les gens allaient être attirés par le projet....

 

D : Vous avez fait une étude de marché ?

 

Aïcha : On en fait une actuellement ! On a d’abord fait passé un questionnaire. On a eu presque 480 réponses au questionnaire. Au niveau du retour le constat est varié: très positif comme très négatif. Beaucoup de gens nous demande la date d’ouverture du restaurant (rires). Ca fait plaisir et ça donne presque envie de concrétiser le projet.

 

D : Est-ce que tu recommanderais ce genre d’expérience dans l’entreprenariat?

 

Aïcha : Oui tout à fait ! Je pense que c’est une bonne expérience, qu’on souhaite ouvrir son entreprise ou non. Rien que maintenant lorsque je cherche des stages, ça m’aide !

 

D : Merci beaucoup Aïcha !

 

Aïcha : Merci au Décodé surtout !


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