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(FR) Les aventures de Lise à Prague

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Depuis mon Erasmus en 3ème année de droit, la République Tchèque est un pays que j’affectionne beaucoup. Je m’appelle Lise et je vous emmène sur les traces de mon aventure chez les Praguois.

Pourquoi Erasmus ?

Erasmus était un programme que j’avais envisagé dès mon entrée à l’université. Pour moi, cela était une évidence. Il fallait que j’effectue un an à l’étranger, pour améliorer mon anglais mais également pour mon ouverture d’esprit. Je voulais passer un an en immersion totale à l’étranger.

Pourquoi Prague ?

Au départ, j’ai beaucoup hésité quant à la destination. J’ai envisagé dans un premier temps le Royaume-Uni, mais je me suis vite rendu compte que financièrement ce serait difficile. J’ai privilégié un pays où le coût de la vie était moins cher et où je pourrais voyager et profiter. Une amie m’a parlé de la République Tchèque. Je me suis renseignée et j’en ai finalement fait mon premier vœu ! J’ai candidaté à un Erasmus à l’Université Charles de Prague, et j’y suis tout simplement allée !

 

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Les formalités administratives
Tout le monde a déjà vu « L’auberge espagnole » et connaît les galères des formalités administratives. J’étais donc prête à crouler sous la paperasse. J’ai au contraire été agréablement surprise car ce fut assez simple avant le départ. Les démarches sont effectuées en grande partie par l’université, donc l’étudiant n’a pas grand-chose à faire si ce n’est une lettre de motivation, un test d’anglais, un entretien de motivation et fournir la liste de cours qu’il prévoit de suivre dans l’université étrangère. Personnellement, j’avais rédigé ma lettre de motivation à l’avance, donc il ne me manquait plus qu’à choisir ma liste de cours via le site des universités. Je me suis ensuite préparée un petit peu pour le test d’anglais pour avoir le niveau requis, cependant, j’avoue que je n’avais pas beaucoup préparé l’entretien de motivation qui est pourtant l’une des étapes les plus importantes ! Quand j’ai reçu mon acceptation, j’ai sauté de joie et il ne me tardait qu’une chose : finir ma deuxième année de droit pour partir à l’aventure ! J’ai rempli un petit dossier pour mon inscription à la faculté de Prague et le tour était joué. Je me suis ensuite occupée des demandes de bourse : étant déjà boursière en France, j’avais droit à la bourse du Crous, à l’Aide à la mobilité internationale ainsi qu’à l’aide de la région. Ce soutien financier, ajouté aux économies que j’avais pu réaliser en faisant plusieurs jobs, m’a permis de partir sereine en Erasmus. Pour les personnes non boursières actuellement qui souhaitent partir en Erasmus, je leur conseille quand même de faire une simulation de la bourse sur le site du Crous, car le fait de partir loin rajoute un point de charge et vous pouvez parfois devenir boursier !


Le logement 

Ayant refusé d’être dans une résidence étudiante car cette dernière était très excentrée, il me fallait trouver un appartement par mes propres moyens. L’été avant de partir, je me suis inscrite sur des groupes Facebook cherchant « LA colocation » qui me ferait passer un Erasmus inoubliable. Je n’ai finalement pas trouvé d’appartement avant de partir, préférant chercher sur place et éviter les « arnaques ». À la place, j’ai rencontré via Facebook une française, et même si ma priorité était d’être en immersion totale et avec des colocataires étrangers, il s’est avéré que l’on s’est très bien entendu. On a alors décidé de chercher d’autres colocataires et un appartement ensemble. J’avoue que si c’était à refaire, je ferai cela différemment. Nos recherches sur places ont été très difficiles voire infructueuses et nous avons mis plus d’un mois et demi à trouver un appartement et des éventuels colocataires, passant d’auberges de jeunesses et d’Airbnb en Airbnb. Je recommande donc grandement de trouver un appartement avant d’arriver si cela est possible !


Le départ de France et mes premiers pas en terre tchèque 

Honnêtement, quand j’y pense j’en ris encore ! Je ne me doutais pas une seule seconde de ce que j’allais vivre. Je partais vers l’inconnu à la fois excitée et un peu triste de quitter ma famille et mes amis et j’avais surtout d’énormes valises surchargées de choses inutiles. Je suis arrivée à Prague au dernier moment, le week-end avant le début des cours. Au début, on arrive dans une ville inconnue dans laquelle on n’a pas d’attache, mais il est vrai qu’à la fin de l’année il est dur de la quitter tant on y a nos habitudes et tant on y a vécu de choses. Les débuts à Prague ont été difficiles. J’avais l’impression que les tchèques n’étaient pas accueillants ou ne voulaient pas d’étranger chez eux. Au final, au cours de l’année, cette impression s’est dissipée et aujourd’hui, je me dis que si un jour on me propose un travail là-bas, j’irai sans hésiter.Au niveau des cours, nous n’étions qu’entre Erasmus (attention, cela diffère parfois selon les facs, vous pouvez être mélangé avec des étudiants étrangers) et les tchèques avaient des cours à part. Les professeurs étaient très disponibles, ils s’appuyaient sur des PowerPoint qu’ils nous envoyaient à la fin des cours et j’ai pu y étudier des matières que je n’aurai pas étudiées en France en licence (droit de la bioéthique, droit du sport). Effectivement, on avait peut-être un peu moins de cours qu’en France mais j’y ai appris tout de même beaucoup de choses et cette année a été très formatrice pour moi. Quand je suis partie, je me disais que rien ne changerait en France. Mais finalement, à mon retour j’ai perçu les choses totalement différemment. J’étais loin de m’imaginer au début ce qu’Erasmus allait m’apporter –  des rencontres, des amitiés, des voyages, des soirées, des péripéties,...

Au final, je ne retiens qu’une chose, c’est le bonheur d’avoir vécu cette expérience et d’avoir découvert des cultures extraordinaires. Cette année fut de loin la meilleure année de ma vie, la plus enrichissante et la plus épanouissante.


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J’ai réalisé un véritable tour de l’Europe, allant en Slovaquie, en Autriche, en Hongrie, en Allemagne, j’ai réalisé des road trips en Croatie, en Slovénie, au Monténégro, mais je suis également allée en Suède, Finlande, Norvège et même en Laponie. Ces voyages ont été enrichissants, ils ont fait de mon Erasmus une expérience unique et ils ont aussi été très formateurs. J’ai partagé des moments inoubliables avec des gens qui, quelques mois auparavant étaient de parfaits inconnus avec qui j’ai ri, pleuré et partagé mes doutes, mais surtout avec qui j’ai habité et aussi vécu. On ne peut pas imaginer avant un Erasmus les liens que l’on peut créer, la famille que l’on peut constituer dans une expérience telle que celle-ci, et je ne remercierai jamais assez les personnes qui ont fait de cet Erasmus la plus belle année de ma vie. Erasmus c’est vraiment une expérience de vie. Il n’y avait pas un jour qui passait sans que des personnes viennent dans notre appartement. C’était un véritable lieu de vie tout le temps animé et c’est ce que j’ai voulu retrouver à mon retour à Toulouse en me mettant en colocation. Erasmus m’a aussi permis d’être indépendante, de tenter des choses que je n’aurais jamais faites auparavant. J’ai notamment clôturé mon Erasmus en partant en Pologne toute seule avec un petit sac à dos, chose que je n’aurai jamais envisagée de faire avant mon Erasmus.


L’après Erasmus ?

Quelques jours après mon retour d’Erasmus, j’ai commencé mon job d’été et le retour à la réalité a été très compliqué. Une véritable désillusion. Erasmus c’est vraiment une année à part dans notre vie, un moment de rêve et d’insouciance qui nous fait grandir, et je pense que tout le monde devrait saisir cette opportunité. On parle beaucoup d’Erasmus, mais on parle rarement de l’après. Pour moi, il a été très difficile de retrouver la vie que j’avais laissée et j’ai parfois été incomprise par les gens qui n’étaient pas partis. Ayant discuté avec d’autres anciens Erasmus, j’ai compris qu’ils partageaient également ce sentiment, qu’ils sentaient qu’ils avaient muri durant cette expérience et que certains aspects de leurs vies ou de leurs affinités ne leurs correspondaient plus.

Pour parer à cette période de flottement, je me suis décidée à rejoindre une association étudiante visant à promouvoir la mobilité étudiante mais aussi à accueillir les étudiants étrangers à Toulouse (ESN Toulouse). Cette association m’a permis d’avoir « autre chose » en dehors de la fac mais aussi de rencontrer des personnes rentrant d’Erasmus ou des étudiants Erasmus arrivant à Toulouse.

Une chose est sûre, aujourd’hui, cela fait un peu plus d’un an que je suis rentrée d’Erasmus et cette envie de repartir vivre à l’étranger ne m’a pas quittée. Je suis d’ailleurs actuellement étudiante en Master 2 Droit et sciences du travail européen et m’apprête à effectuer mon second semestre au sein d’une université Londonienne !

Le mot de la fin : je dirai qu’on a tellement rencontré de personnes pendant cette année d’Erasmus que revenir à notre routine quotidienne en France peut s’avérer très difficile et que notre quotidien nous parait bien monotone. Mais si nous sommes tous bien obligés de rentrer à un moment donné, c’est pour mieux repartir !


Lise Despeyrou

Étudiante en Master 2 Droit et Sciences du Travail Européen

Anciennement bénévole au sein de l’ESN Toulouse (Erasmus Student Network) – Plus d’informations : https://www.facebook.com/esnaser.toulouse/

 


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