Le Décodé

En attendant que les travaux dirigés arrivent, le Décodé vous propose 3 expositions à voir à Toulouse en profitant de la fin de l’été :

L’exposition « Extinction : Not the end of the world ? » du Natural History Museum de Londres présentée au Museum d’Histoire Naturelle de Toulouse à partir du 9 octobre 2019 jusqu’au 28 juin 2020 :

L’expo : C’est le must-see de la rentrée 2019. Apres avoir été exposée à Londres, Pékin et Porto, l’exposition s’exporte au Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse dans le but de sensibiliser le public sur la crise de la biodiversité.

L'extinction est-elle à la fois une force créatrice et une force destructrice? (Certainement.) Les humains provoquent-ils la sixième extinction de masse? (Probablement.) Et quand ce sera notre tour de partir? (Qui sait?). L’exposition tente de répondre avec précaution à toutes ses interrogations, dans la mesure où les réponses existent. Cependant, attention les climato-septiques doivent se préparer à la secousse.

Dans cette exposition hautement thématique, les dernières découvertes scientifiques sur les extinctions de masse prennent vie à travers des spécimens réels, des séquences vidéo, ainsi que des activités interactives.

En chemin, nous pouvons rencontrer des espèces qui ont survécues aux extinctions massives du passé, telle que la tortue luth, des espèces disparues aux cours des extinctions récentes, notamment le dauphin Baiji disparu du fleuve Yangtze en Chine en 2006, ainsi que les perspectives d’avenir pour les espèces en voie de disparition, telles que le tigre et l'orang-outan.

La conservation peut-elle les sauver ou pourrions-nous être sur le point de provoquer la prochaine extinction de masse?

Museum d’Histoire Naturelle de Toulouse : 35 allées Jules Guesde 31000 Toulouse, France. Mardi-Dimanche, 10h-18h. Tarif réduit pour les étudiants 5€.

L’exposition de Peter Saul « Pop, Funk, Bad Painting and more » à voir du 20 Septembre 2019 au 26 Janvier 2020 aux Abattoirs :

L’expo : Elle est inédite, car d’une part elle représente seulement la deuxième retrospective consacrée à l’artiste en France depuis 1999. En effet, bien avant que «Bad Painting» devienne une préoccupation centrale de l’art contemporain, Peter Saul a délibérément offensé le bon goût, et plus particulièrement le bon gout français, qui présentait une certaine reserve face à ses oeuvres pop.

D’autre part, cette exposition qui a pour but de mettre en valeur le travail de l’artiste depuis la fin des années 50 jusqu'à aujourd’hui, rassemble près de quatre-vingt œuvres (peintures, arts graphiques, etc.), pour certaines n’ayant jamais encore été dévoilées, ainsi qu'un ensemble d'archives.

L’artiste : C’est un Américain de 85 ans, connu pour ses représentations de la culture populaire et de l’histoire politique, prédécesseur du Pop-Art aux cotés de Warhol et Linchtenstein; ainsi que pionnier du mouvement artistique du « Neosurrealism ». Ce mouvement a pour volonté de contrecarrer le sérieux de l’expressionnisme abstrait, par la representation des rêves, des visions inconscientes ou irrationnelles, alliant à la fois peinture, collage, et photographie.

Son oeuvre : Peter Saul reste fidèle à son style depuis plus de cinquante ans, et ce en dépit, des changements de modes artistiques. En effet, le style de Saul est reconnaissable par son utilisation de couleurs vives et attrayantes, pour dépeindre et détourner des objets de la vie de tous les jours, tels que des glacières, des steaks ou encore des toilettes. Par ailleurs, au delà de la technique chacune de ses réalisations ont pour finalité de raconter une histoire au spectateur. Combinant humour exubérant et critiques dures tout en restant ludiques du système, il a créé une sorte de peinture presque en colère qui dépeint les côtés les plus sombres du rêve américain. Ses œuvres sont caractérisées par l'utilisation distincte de blagues, de sarcasme, de jeux de mots, de satires et d'humour souvent grossier dans ses attaques caricaturales contre la société américaine, et plus largement la société de consommation.

Les Abattoirs : 76 allées Charles-de-Fitte 31300 Toulouse. Ouvert du mercredi au dimanche de 12h à 18h. Nocturnes les jeudis de 18h à 20h.

L’exposition « Precarious » de Carolee Schneemann du 19 Juillet 2019 au 25 janvier 2020 aux Abattoirs :

L’expo : Dans cette exposition intitulée « Precarious » traduite en français comme « Périlleuse », l’artiste s’interroge sur notre consommation de l’image. Les murs des salles consacrées à l’exposition sont tapissées de nombreuses projections qui envahissent l’espace du spectateur. Carolee Schneemann dans cette exposition cherche à representer l’histoire d’aujourd’hui. En lien avec la multiplication des images et ainsi que leurs supports, l’artiste nous sensibilise à deux extrêmes qui caractérisent l’époque médiatique actuelle, le trop-plein d’images et l’impossibilité de l’image.

La question de la diffusion médiatique des images d’actualité comme élément central de l’installation est un thème ayant deja été exploré par l’artiste. En effet, Carolee Schneenmann était une artiste attentive à l’actualité et aux conflits de son époque. C’est sans surprise qu’elle retranscrit par le biais de son art et par l’utilisation de l’image des événements historiques marquants tels que la guerre du Vietnam avec Viet Flakes, ainsi que les attentats du 11 septembre dans Terminal Velocity.

L’artiste : Carolee Schneemann est artiste plasticienne américaine née en Pennsylvanie à la fin des années 1930. Elle accède à la notoriété dans le monde artistique dans les années 70 grace à son travail sur le corps, la sexualité et le genre. En effet, cette artiste activiste du droit des femmes à disposer de leur corps et de leur sexualité, développe un nouveau genre artistique le «Kinetic Theater»  où elle utilise son propre corps comme élément central de ses performances.

Récompensée en 2017 par le Lion d'or de la Biennale de Venise, aujourd'hui Carolee Schneemann est internationalement reconnue pour sa contribution au body art américain. De plus, son itinéraire artistique oscillant entre peinture, happening, et living-theatre fait d'elle une révolutionnaire.