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INTERVIEW D’ÉLODIE WOOCK DIRECTRICE DU DAPS

 

Le Décodé : Bonjour Madame Woock, merci d’avoir accepté de nous recevoir. Pour commencer, pouvez-vous vous présenter aux nouveaux étudiants arrivant à UT Capitole ?

Elodie Woock : Je suis Elodie Woock, la nouvelle directrice du département des activités physiques et sportives (DAPS). J’ai été élue au mois de juin pour un mandat de deux ans et j’ai en charge la direction du service et des cours et animations qui sont dédiés à tous nos étudiants.

 

Pouvez-vous revenir sur le parcours universitaire puis professionnel qui vous a menée ici aujourd’hui ?

Je suis professeur d’EPS de formation. J’ai passé mon CAPEPS en STAPS à Toulouse, puis j’ai enseigné dans des collèges et lycées sur la région toulousaine pour finalement me présenter sur un poste à profil, à spécialité football pour enseigner le football aux étudiants. Cela fait cinq ans que je suis dans la maison Capitole et depuis peu j’ai pris cette fonction de direction.

 

En quoi consiste plus précisément cette fonction ?

La fonction est variée, il y a beaucoup de missions qui nous tiennent à cœur. La première c’est d’apporter un maximum de qualité et de choix sportif à nos étudiants, ce sport participant notamment à la vie associative et éducative de nos étudiants, ensuite c’est de mener à bien des projets qui peuvent être en externe, sur des événements comme des stages de ski, des événements de danse, et enfin de mettre en valeur nos étudiants sportifs de haut niveau qui bénéficient d’aménagements d’étude et font la vitrine de notre université. Donc je dois « driver » un peu tous ces objectifs avec l’aide de l’ensemble de mes collègues et de notre secrétariat pour qu’on arrive à nos fins et que les étudiants se sentent de mieux en mieux dans leurs pratiques sportives.

 

Vous êtes donc régulièrement en contact avec les étudiants ?

Je fais cours de football donc je vois à peu près 300 étudiants par semaine. Mes collègues selon leur activité et leur spécialité également. L’enseignement est notre première mission, donc on a une relation d’enseigné à enseignant. Ensuite on propose aussi des activités autres qui ne rentrent pas forcément dans le cadre de l’enseignement, donc on croise énormément d’étudiants. On a à peu près 3500 étudiants qui sont inscrits en sport mais malheureusement par manque de moyens aujourd’hui, qui je l’espère vont augmenter dans un avenir proche, nous en laissons quand même 1500 sur le côté, c’est-à-dire qu’ils sont 1500 à ne pas avoir la possibilité de faire sport par manque de moyens, et non par manque de volonté. C’est une question de capacité d’accueil, il y a des sports où on a une limite d’étudiants. Et ensuite il y a des salles où pour des questions de sécurité on ne peut pas dépasser un certain nombre de participants. Donc malheureusement si on était plus nombreux en tant que profs ou vacataires et si on avait un peu plus de moyens on pourrait au moins satisfaire une plus grande partie de nos étudiants qui sont en demande de cette pratique sportive.

 

Vos équipements sont répartis sur tous les campus ?

On a nos installations propres ici sur le site de la Manufacture, où on a une salle en haut et une salle en bas, une sorte de gymnase. Ensuite nous avons une salle de musculation ici dans l’Arsenal en bas du couloir de l’administration. Nous avons également en convention un gymnase au niveau du Bazacle où il y a un mur d’escalade et où on fait du basket, un peu de volley et du handball. Puis nous sollicitons les installations de la Mairie de Toulouse que nous louons en partie mais qui ne sont pas sur le site, et amènent donc l’étudiant à devoir se déplacer pour pratiquer son sport. Il y a ainsi Daniel Faucher, le gymnase Arnauné… On est dispatchés un peu partout dans la ville. Cependant nous sommes en pleine programmation du nouveau gymnase qui va prendre forme et où on aura à disposition un grand gymnase, une salle de cardio-training et d’autres infrastructures, au niveau du parking de la cité administrative. Ces infrastructures seront propres à l’Université. La livraison serait prévue d’ici 2022. 

 

À terme l’objectif serait donc de pouvoir accueillir les 1500 étudiants qui ne peuvent aujourd’hui pas accéder à une pratique sportive ?

Oui, voire plus, puisque l’on sait que la population étudiante augmente chaque année, avec en plus dernièrement la nouvelle loi d’orientation des étudiants. Nous aurons certainement un changement de financement avec ce qu’on appelle la contribution étudiante à la vie et campus. On est à un virage où le service des sports doit à la fois se moderniser et prendre la bonne courbe pour ses étudiants. Donc on fera le maximum pour avoir les meilleures installations pour le plus grand nombre. On ne s’est pas fixé d’objectif en termes de nombre mais on s’est fixé des objectifs en termes de réponse et de qualité par rapport à nos installations. Mais le temps universitaire étant parfois long, le virage universitaire risque d’être long. Mais nous sommes sur la bonne voie.

 

Pour les étudiants qui souhaitent s’inscrire, c’est premier arrivé premier servi ?

On met en place des inscriptions pédagogiques. Là aussi nous sommes dans une nouvelle procédure par rapport aux nouvelles inscriptions dues à cette contribution qui va être établie, donc effectivement jusqu’à présent déjà il y avait une partie qui oubliait de s’inscrire puis certains étudiants de première année n’étaient pas au courant des phases d’inscription – ce qui est probablement dû à une mauvaise communication de notre part. Donc sur certaines activités c’est : « premiers arrivés premiers servis », oui, il est difficile de choisir sur un autre critère. Concernant le futsal masculin, même en étant à Daniel Faucher j’ai une demande à n’en plus finir. Le premier cours je suis obligée de faire un tirage au sort et je limite à vingt-quatre joueurs. Je pourrais en prendre cinquante mais ils vont jouer trente secondes ce qui ne sert à rien. C’est comme pour un cours de badminton sur un créneau porteur, nous connaissons l’emploi du temps de l’étudiant, il finit tard donc je peux proposer entre 15h et 17h mais il n’y aura personne. Les créneaux les plus porteurs sont soit entre midi et deux, soit le soir et le problème est qu’on n’a pas la capacité d’accueil. Donc par exemple au gymnase d’Arnauné comme ils sont près de quatre-vingts pour la première séance, on est obligés de faire deux groupes. C’est pour cette raison que le nouveau gymnase nous permettra de proposer plus de cours, avec plus de vacataires. Je pense et j’espère qu’on va prendre une dimension supplémentaire.

 

Y a-t-il une collaboration avec les autres services des sports d’UT2, d’UT3 et des autres établissements toulousains ?

Les directeurs des différents services sont en étroite collaboration effectivement. Il y a des activités qui sont interdisciplinaires donc nous par exemple nous ne pouvons pas proposer de cours comme l’équitation ou la natation et du coup c’est un enseignant de l’autre université qui en a la charge et qui accueille nos étudiants. Mais il y a toujours une contrepartie, rien n’est gratuit. Alors oui il y a une collaboration mais pour nous la difficulté que nous avons c’est qu’on est un site en centre-ville de Toulouse. Si on doit comparer avec UT2 et UT3 qui sont sur des campus plus excentrés avec plus de mètres carrés et des installations propres, l’échange est faussé, même si on essaie de travailler en collaboration et en toute intelligence. Dans tous les cas, on essaie avec les collègues des autres universités de travailler dans l’intérêt de l’étudiant. Sur l’enseignement c’est difficile, mais sur l’association sportive UTCAP lorsque nos étudiants sont amenés à jouer contre des étudiants des autres universités on se déplace chez eux, parce que nous de toute façon on n’a pas de quoi les recevoir. On essaie tant bien que mal de travailler ensemble, avec les contraintes et intérêts de chacun.

 

Combien d’activités sont proposées aujourd’hui et y a-t-il de nouvelles activités qui vont ouvrir à la rentrée prochaine ?

On propose une trentaine d’activités par an environ. Elles sont fluctuantes en fonction de nos installations sportives, on a parfois des créneaux qui sautent parce que la Mairie décide de nous les enlever. Ensuite on a des sollicitations de partenaires extérieurs sur des nouveautés, ça va être le cas cette année. Le problème est toujours la finance, c’est-à-dire qu’il faut payer ces vacataires, il faut élargir le budget. Donc on essaie au maximum d’élargir notre offre de pratiques dans la mesure de nos disponibilités matérielles et financières. Ainsi on a une trentaine d’activités, des événements et chaque année on essaie d’injecter des nouveautés. On essaie aussi de s’adapter à la demande de nos étudiants, sachant qu’en étant en centre-ville tout a un coût. On veut bien partir faire de la planche à voile, mais il faut un moniteur, des planches, se déplacer. Il est certain qu’à Montpellier ils ont plus la possibilité que nous de faire planche à voile. On s’adapte à notre environnement mais on est ouverts à un peu de modernité, un peu de nouveauté parce qu’il faut tout le temps se recycler pour qu’on ait une offre qui soit satisfaisante.

 

Quel intérêt à se déclarer comme sportif de haut niveau et quel aménagement est proposé ?

La gestion des Sportifs de Haut Niveau se passe très bien. C’est un service interne au DAPS dont ma collègue Madame Béatrice Jantore en a la charge en collaboration avec Madame Lila Besafi. On a 86 étudiants sportifs de haut niveau qui sont divisés en deux catégories : ceux qui sont listés ministériellement et certains sportifs de bon niveau qui jouent à un niveau national mais qui ne bénéficient pas de ce statut, et pour qui on estime que l’université peut aménager des études, compte tenu de leur bon niveau. Il y a une commission qui est faite, avec des dossiers et un suivi, car tout le monde n’accède pas à ce statut-là. Voilà la typologie de ces étudiants sportifs de haut niveau, et effectivement on les incite vivement à représenter l’Université lors des compétitions nationales universitaires, ils portent la bannière UT Capitole et constituent ainsi notre vitrine. On ne dit pas qu’ils gagnent toujours mais au moins ils arrivent sur les podiums des championnats de France et sont remarqués. Cette année nous allons mettre à l’honneur des sportifs de haut niveau lors d’une cérémonie officielle le jeudi 25 octobre avec Madame la Présidente, nos partenaires, les directeurs de composante et tout le service des sports. On essaie de faire un maximum de communication pour mettre en lumière l’excellence de ces sportifs. Ils ont tous un double projet : leur parcours universitaire et leur carrière professionnelle. Et la plupart du temps ils réussissent dans les deux, car le sport de haut niveau implique de la rigueur, de la détermination, de la motivation, de l’organisation. Donc ils sont souvent la vitrine au niveau sportif mais aussi au niveau des études. Ils ont des mentions, sont admis en Master. Et nous voulons cette année les mettre un peu plus en avant. J’ai moi-même été sportive de haut niveau, j’ai bénéficié à Paul Sabatier du même aménagement et je sais très bien que quand on est étudiant et quand on est appelé en équipe nationale, c’est très compliqué et que si on n’a pas une certaine rigueur et une certaine exigence vis-à-vis de soi-même à la fois dans sa qualité de vie et à la fois dans ses objectifs, on a du mal à réussir. L’ensemble des professeurs du service ce projet car cela nous tient à cœur de mettre en avant nos sportifs qui réussissent.

 

Actuellement les étudiants qui s’inscrivent au DAPS bénéficient d’une bonification, est-ce suffisant ou faudrait-il aller plus loin ?

Le problème revient toujours à la disponibilité, à l’offre que l’on peut proposer et à la capacité d’accueil. Il est évident que si l’on propose une bonification plus importante mais que l’on refuse énormément d’étudiants, c’est un peu injuste. Nous on a ce souci d’équité donc on essaie de proposer quelque chose qui correspond à notre situation et nos spécificités actuelles. Aujourd’hui effectivement il y a une bonification, donc les enseignants, à partir de certains critères d’assiduité, de connaissance de l’activité, de maîtrise en fonction de l’activité, mettent une note au-dessus de 10 qui est prise en compte dans la moyenne, mais au maximum les étudiants peuvent gagner autour de 0,3 points. Donc pour ceux qui sont à la recherche d’une mention ou juste du semestre c’est intéressant. Notre objectif c’est que la bonification valide un enseignement, on est là pour transmettre aussi, mais on souhaite surtout que la pratique du sport engage l’étudiant dans une projection de sa vie future, en termes de santé, de prévention, de bien-être. On n’est pas juste là pour mettre une note. Si on devait passer à des UE d’enseignement, il faudrait qu’on puisse le faire pour tout le monde, ce dont on n’est pas en capacité pour le moment. Cela pourrait se faire à l’avenir mais ce n’est pas à l’ordre du jour pour le moment.

 

Vous ne pouvez donc pas accueillir de compétition sur le campus pour le moment ?

Nous ne possédons pas à ce jour d’installation homologuée. D’où en ce moment le projet du gymnase sur l’ancien parking de la cité administrative. On essaie de tout faire pour avoir cette homologation et pouvoir amener une vitrine et attraction en accueillant des championnats de France. Pour l’instant on se déplace, et ça nous coûte plus que ça nous rapporte. Mais on ne peut pas empêcher nos étudiants de se qualifier. Lorsque nos étudiants sont qualifiés on ne va pas leur dire qu’on n’y va pas. Mais c’est donc notre objectif de pouvoir accueillir des compétitions.

 

Avez-vous des conseils concernant les démarches, les horaires, à donner aux nouveaux étudiants qui arrivent à UT Capitole en septembre ?

Pour les nouveaux étudiants, je leur conseille de se renseigner déjà via le page Facebook du DAPS, la newsletter qui paraît deux fois par mois, et via le site web également. Il va y avoir une plage d’inscription pédagogique qui va être ouverte spécifiquement pour le sport et ils vont devoir vite s’inscrire s’ils veulent une place. Puis ils doivent venir en cours pour valider leur inscription. Il va y avoir un forum prévu les 12 et 13 septembre dans l’Arsenal et les informations relatives à chaque activité seront affichées. Les étudiants qui viennent dans nos cours en sortent bonifiés parce qu’il est prouvé qu’une pratique sportive en plus de la santé et du bien-être participe à l’équilibre de l’être humain et de l’étudiant en plus puisqu’il est en formation de sa future vie. Nous sommes contents de participer collectivement à la vie de l’étudiant. On a envie de s’ouvrir pour faire par exemple des projets interdisciplinaires, comme sport et santé, sport et culture, etc. On propose aussi des sorties ponctuelles auxquelles peuvent participer les étudiants qui ne sont pas inscrits au DAPS toute l’année. Il s’agit de ski, de biathlon, de soirées dansantes, de courses d’orientation, une course nocturne. Le sport est par ailleurs ouvert aux personnels administratifs. Il y a des cours qui leur sont proposés, soit spécifiquement soit avec les étudiants. Nous avons la chance de voir nos étudiants dans leur ensemble, avec leur corps et leurs émotions, l’approche est différente que les voir juste en amphi. On les voit se dépasser, jouer, s’intégrer dans des groupes, partager et s’engager physiquement et humainement dans une relation avec les autres. L'ensemble du DAPS attend avec impatience tous les étudiants désireux de pratiquer du sport au sein de leur université. Nous ferons le maximum pour que ce lieu de partage d'émotions, en cours comme en compétition, participe activement à leur évolution et à leur réussite tout au long de ces années universitaires. Le rendez-vous est pris dès la rentrée !

 

 

 

Propos recueillis par Jordan Puissant & Elsa Assalit.

 


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