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"L'entretien dans tous ses états" avec Laurent Henry

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Parmi les associations culturelles de l'Université Toulouse Capitole, il en est une qui ne cesse de progresser et de rayonner, sur Toulouse et au-delà : le fameux orchestre symphonique étudiant de Toulouse. Grâce au témoignage de Laurent HENRY, fidèle étudiant du « Capitole » et membre fondateur de l'association, le Décodé a pu en savoir davantage sur l'histoire et les projets de l'

Le Décodé : Bonjour Laurent ! Tout d’abord je te remercie d’accepter cette entrevue pour le Décodé ! Pour commencer pourrais-tu te présenter brièvement pour nos lecteurs ?


Laurent Henry : Bonjour ! J’ai commencé mes études de droit en 2011 à l’Université Toulouse Capitole, et je viens de les terminer, avec un Master 1 de Droit privé et carrières judiciaires, et un Master 2 en Administration des activités culturelles. J’ai siégé d’avril 2016 à octobre dernier comme élu-étudiant au Conseil d’administration de l’Université, ainsi qu’à la commission de gestion des crédits du FSDIE qui accompagne financièrement les projets étudiants (je suis aussi très fier d’avoir pu écrire dans les tous premiers numéros du Décodé !).


Le Décodé 
: Tu es également le fondateur de l’association de l’orchestre symphonique étudiant de Toulouse ! a) Comment a-t-elle vu le jour ? b) Après avoir été le président de celle-ci, quelle expérience en gardes tu ?


Laurent Henry : Cet orchestre est une idée originale du chef d’orchestre Serge Krichewsky, et de Paule Géry, chargée de l’action culturelle à l’UT Capitole. Il est arrivé en même temps que moi à l’Université puisqu’il a vu le jour en 2011 et fonctionnait au début comme atelier de l’Espace culturel, avec une quinzaine de musiciens et un programme par an. Après le succès de la première saison de l’Orchestre de l’UT Capitole, une association étudiante s’est créée pour continuer à porter ce projet. Le succès a été fulgurant puisqu’après seulement cinq ans d’activité, l’orchestre, devenu en juin 2016 Orchestre Symphonique Étudiant de Toulouse, accueille près de 150 musiciens par an, dans une dizaine de programmes, des collaborations, des chefs d’orchestres invités, etc. Et désormais, 13 bénévoles assurent la gestion quotidienne de l’association.

J’en garde une expérience très intense car ce projet a été au cœur de ma vie étudiante. En un seul mot : faire plusieurs activités en parallèles de mon cursus, dont monter cette association, s’est révélé majeur pour construire mon parcours. À la fin d’un master en droit, vous saurez rédiger un commentaire d’arrêt, analyser une doctrine où une jurisprudence. C’est déjà bien, mais quid de toute une quantité d’autres compétences tout aussi utiles pour le monde du travail ? Culture générale, travail en équipe, négociation, créativité… cela va jusqu’à quelque chose en apparence aussi anodin que savoir gérer correctement une boîte mail !


Le Décodé :
A travers l’orchestre, les membres de l’association jouent un rôle sur la culture au sein de la vie du campus. Selon toi, en quoi les associations peuvent contribuer à améliorer l’accès à la culture auprès des étudiants ?


Laurent Henry : Qui de mieux placés que des étudiants pour s’adresser aux autres étudiants ? Les services font un très bon travail, mais les associations les complètent en ce sens qu’elles maîtrisent les codes pour faire parler d’elles à leurs pairs, font preuve de beaucoup d’imagination, et élaborent des projets et des activités adaptés au mode de vie universitaire (en termes de lieu, d’accès, de contenu). Elles se caractérisent aussi par une grande souplesse dans la gestion, et un plus faible coût grâce au formidable travail des bénévoles.

 

Le Décodé : Concernant les partenariats, l’orchestre a rejoint l’European Network of University Orchestras depuis deux ans. De quoi s’agit-il ?


Laurent Henry
 : Il s’agit d’un réseau visant à rassembler les orchestres universitaires européens. Il comporte un annuaire d’orchestres par pays : face à des pays de grande tradition musicale universitaire comme l’Allemagne ou les Pays-Bas, la France a des progrès à faire ! Via un système de lettres d’information ce réseau permet l’entraide entre chaque ensemble (prêt de partitions par exemple) et favorise le développe d’échanges et de rencontres entre les orchestres.

Cette année nous avons eu la chance immense d’être sélectionnés pour participer l’European Student Orchestras Festival. Cette manifestation qui réunit à chaque édition dix orchestres symphoniques universitaire issus de tous les pays d’Europe – et où la France est peu représentée – a lieu pour la première fois à Strasbourg en juin en 2018, après avoir longtemps eu lieu à Leuven (Belgique). Nous avons hâte de représenter Toulouse !


Le Décodé : Pour revenir sur la vie du campus, quels sont les acteurs universitaires qui peuvent aider les associations dans leurs projets culturels et de quelle manière ?


Laurent Henry : Comme je le disais en introduction, il existe dans chaque université un fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes (FSDIE), un dispositif prévu par le ministère. Sur chaque droit d’inscription des étudiants,16 euros sont affecté à ce fonds qui les redistribue ensuite, notamment aux associations étudiantes. Il ne faut pas hésiter à solliciter le service vie étudiante, et/ou l’Espace culturel de l’Université qui aident à la préparation des dossiers : en plus, c’est un très bon exercice (établir un budget, défendre un projet).

Sur le plan logistique, les services de l’Université peuvent apporter un soutien non-négligeable, avec l’accord de la présidence. Sur une autre échelle, il est possible, si le projet est lien avec, de solliciter les différentes composantes de l’Université (faculté de droit, d’administration et communication, écoles d’économie et management…) ; par exemple pour l’organisation d’une conférence, ou d’un événement en rapport avec les différentes disciplines.

Mon conseil serait de ne pas voir trop grand dès le début, et de ne pas griller les étapes, en essayant de plancher sur quelque chose de réalisable, et ainsi obtenir un résultat de qualité et un événement réussi. Et chercher à se démarquer !


Le Décodé : Enfin, quels conseils nous confierais-tu pour arriver à poursuivre un rythme entre tes études et ta passion pour la musique ?


Laurent Henry : Il est primordial de ne pas s’enfermer uniquement dans les études et les préoccupations académiques (en essayant de ne pas tomber dans l’excès inverse, ce qui n’est pas non plus évident) : faire des activités culturelles, sportives ou sociales, sortir, et rencontrer du monde. Les acteurs universitaires (services, associations étudiantes, partenaires) l’ont bien compris, et Toulouse offre une multitude d’opportunités et de bons plans pour les étudiants dans tous les domaines : festivals, concerts, activités de tous genres, possibilités de faire du bénévolat, et j’en passe. Ce n’est pas forcément simple de déceler tout cela parmi le flot continu d’information que l’on reçoit lorsqu’on est étudiant, il faut y prêter attention et ne pas hésiter à faire preuve de beaucoup de curiosité !  

 

 


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