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Inauguration du Grand amphithéâtre

Crée le 21 décembre 2017
"Séance solennelle de Rentrée des Facultés. Inauguration du Grand Amphithéâtre de la Faculté des Lettres", extrait du Bulletin municipal de Toulouse, 1934, Archives municipales de Toulouse, pp. 1100-1116.

Toutes les notabilités de Toulouse sont au rendez-vous ce 5 novembre 1934.
Il s'agit d'un événement de taille, dans tous les sens du terme. La faculté des lettres s'installe dans des murs nouveaux, ceux construits ou modifiés donnant sur la rue des Salenques. L'ancienne caserne Robert, qui a abrité au début du siècle dernier les services de lutte contre l'incendie, est désormais dévolue aux étudiants de la faculté des lettres. Il ne manquait qu'un bel amphithéâtre, digne d'accueillir des cérémonies à la mesure des fastes académiques.
En effet, lors du 700e anniversaire de la fondation de l'université de Toulouse en 1929, aucun lieu académique ne put abriter les cérémonies organisées, il fallut se rabattre sur d'autres bâtiments.
Désormais, un édifice imposant, de belle capacité, en accord avec le goût dominant de l'époque et les constructions lancées par les municipalités du moment va pouvoir servir le rayonnement de l'université.
Le lieu va perdre de sa superbe dans les années 1960, confronté à la marée montante des effectifs. Finalement, la faculté des lettres décide son transfert dans le nouvel espace du Mirail, l'extension moderne de la ville ancienne organisée par l'architecte Georges Candilis (1913-1995) et son équipe-projet aujourd'hui frappé d'un ostracisme global et de la sorte injuste.
Le "Grand Amphi" est désormais coupé de ses racines. Peu entretenu, peu en adéquation avec les charges qui lui sont imposées, il se fane, se péjore. 
Une restauration peu inspirée le défigure à la fin des années 1970. L'éclairage zénithal qui était sa marque est occulté; un coffrage de faux bois masque la toile de Bergès; un faux plafond bientôt fragilisé écrase les hauteurs.
Bref, en 2011, le vaillant Amphi Cujas (voir "Les plaques d'Amphis") reprend du service, bien remis en valeur.
On félicite le président Bruno Sire (2008-2016) qui fit programmer cette refonte et la suivit avec toute l'attention désirable.