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L’architecture universitaire à Toulouse

Troisième partie : L’Université Toulouse Paul Sabatier

            Le complexe scientifique toulousain peut se féliciter d’être très polyvalent dans les domaines d’apprentissage avec comme grandes écoles l’ISAE, l’ENAC, l’INSA, l’INP mais aussi l’Université Paul Sabatier préparant aux métiers du monde médical. Cette Université est la plus importante des trois universités toulousaines. L’ensemble des écoles, des laboratoires et de l’université s’étendent sur environ 152 hectares et accueillent quelques 30 000 étudiants avec 4000 enseignants-chercheurs[1]. L’immensité de ce complexe scientifique, son implantation dans la ville posent maintes questions allant au-delà de la simple problématique architecturale. Avant d’être implanté en périphérie de la ville de Toulouse, la faculté de médecine et des sciences était implanté en plein cœur de la ville de Toulouse sur les Allées Jules Guesde. Cette faculté des sciences prend place durant le Premier Empire. Dans les années 1880, les locaux accueillant les étudiants et les enseignants sont toujours en place, sur les allées Jules Guesde. Le célèbre chimiste Paul Sabatier, détenteur du Prix Nobel de Chimie de 1912, insufflera une certaine notoriété au lieu comme doyen de la faculté[2]. Pourquoi l’université fut délocalisée en zone périurbaine ? Comment l’implantation géographique à l’extérieur du centre de Toulouse s’est décidée ? Pourquoi un tel choix ? Comment ce site universitaire s’est étalé ? Avons-nous dans cette étendue universitaire une unité architecturale liant le tout harmonieusement ? Malgré ou bien du fait de sa situation géographique, pouvons-nous parler d’un travail paysager pour cette université ?

 

§I. L’Université des Sciences à Toulouse

 

            A. L’histoire des facultés de médecine à Toulouse

 

À partir du XIIIe siècle, le traité de Meaux datant de 1229 permit à Toulouse, après les villes de Paris et Montpellier, d’acquérir un enseignement officiel de la Médecine. Une Faculté de Médecine, liée à celle des Arts, apparut à Toulouse durant les XIVe et XVe siècle. Au XVIe siècle l’Université rayonnait avec des professeurs renommés attirant à eux de nombreux étudiants. L’économie de la ville était à cette époque florissante avec une magnifique architecture qui participe de nos jours encore à la superbe de la ville. L’hôtel d’Assezat par exemple date de ce siècle. Au XVIIe siècle, les temps changèrent. L’économie chuta, les conflits religieux, les inondations et la peste envahirent la ville. Pour répondre à des nécessités sanitaires, des hôpitaux ont dû être aménagés et agrandis : l’hôpital Saint Joseph de la Grave et l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques. La Faculté de Médecine et le Collège de Chirurgie n’étaient pas rattachés aux hôpitaux. Le médecin Pons-François Purpan fut célèbre pour la publication de son code des médicaments. François Bayle fut également renommé pour avoir supposé le concept de la sécrétion interne. Au XVIIIe siècle, lors de la Révolution Française, tous les établissements d’enseignement furent interdits. À partir du 18 février 1801, le Consulat permit la création d’écoles de médecine dans quinze villes dont Toulouse. Dès lors, les diplômes de médecin et chirurgien furent confondus. Au XIXe siècle, l’établissement d’apprentissage de la Médecine ne redevint pas la faculté de médecine mais continua d’être l’école de médecine. Cette école reçut des maîtres comme Philippe Pinel, Dominique Esquirol, Georges Dieulafoy. Ce lieu de connaissance, de savoir était situé en plein cœur de la ville de Toulouse. Des cours avaient lieu dans le cloître des Jacobins. Les locaux de l’École de médecine étaient situés dans la rue des Lois où l’on a sur le fronton de marbre noir les inscriptions suivantes : « Schola facultatis médicinae ». Durant la fin du XIXe siècle, la Faculté de Médecine et de Pharmacie puis la Faculté des Sciences plus tard se déplaça du cœur de ville pour s’installer sur les allées Jules Guesde. La Faculté de Droit et de Lettres ne déménagèrent pas du centre historique. Le Président de la République, Sadi Carno, inaugura les nouvelles facultés des allées Jules Guesde. Jean Jaurès, adjoint au maire et enseignant de la Faculté de Lettres, pris la parole pour un discours lors de cet évènement officiel. Le professeur Caubet fut le premier doyen[3].

 

            B. L’architecture de la faculté des sciences sur les allées Jules Guesde

 

Ce haut lieu d’apprentissage fut construit au début du XIXe siècle, afin d’accueillir les étudiants et professeurs des facultés de médecine, de pharmacie puis des sciences. L’architecture d’époque a ses caractéristiques. Les lignes sont pures, nettes, les ouvertures en façades sont grandes et disposées en rythme. La façade est élégante avec une recherche et une attention pour l’esthétique de l’objet architectural. La finesse du travail se trouve aussi dans les détails. En façade, le fronton en pierre blanche est orné de motifs floraux. La brique toulousaine donne du caractère au lieu[4]. L’architecte qui œuvra sur cet édifice se nomme Joseph Thillet[5]. Cet architecte travailla également pour l’Université Toulouse Capitole avec la construction de l’amphithéâtre Cujas dont le bâtiment est de la même manière travaillé très finement avec ses lignes pures et droites. Par analyse de l’amphithéâtre Cujas, il est édifiant que l’architecte au travers de son travail a la volonté de sublimer l’image de l’excellence universitaire. Pour les bâtiments sur les allées Jules Guesde il en est de même.

 

            C. Un lieu scientifique sauvegardé devenu le Quai des Savoirs

 

Tout d’abord, ce projet architectural du Quai des savoirs s’inscrivit dans un projet d’une plus grande ampleur nommé le Quartier des sciences. Le Muséum d’histoire naturelle et le siège de la faculté de médecine de Purpan font également partis du Quartier des sciences[6]. Avant d’avoir un projet architectural pour ces bâtiments, les lieux étaient à l’abandon, non restaurés. Au-delà de la restauration des édifices des 39 et 41 allées Jules Guesde, tout un projet a été conçu autour et à l’intérieur du bâti pour mettre en lumière la beauté de l’alliance entre architecture ancienne et architecture contemporaine. Ce projet a été réalisé par une agence parisienne SCAU, associée à l’agence toulousaine Azema Architectes. L’objectif fut de donner naissance, au cœur de ce lieu chargé d’histoire, à une nouvelle fierté de la ville : un fleuron de la culture scientifique. À l’extérieur, un passage entre deux bâtiments a été aménagé pour permettre un accès au Jardin des Plantes. Les entrées dans les deux bâtiments ne sont pas disposées depuis les allées Jules Guesde mais à l’intérieur du passage vers le Jardin des Plantes. Cet aménagement rend le passage plus fréquenté et crée un espace collectif en dehors des allées qui sont plus adaptées aux passages. La grande salle d’exposition du Quai des Savoirs a été totalement créée puisque inexistante en termes de qualité spatiale auparavant. Dès lors, cette salle possède une hauteur d’un étage permettant l’exposition d’œuvres monumentales et un travail scénographique de qualité. François Gillard, architecte associé de l’agence SCAU, explique que « L'enjeu de la rénovation était d'assurer une nouvelle vie au bâtiment tout en respectant la mémoire du lieu. La culture scientifique se nourrit du passé »[7].

 

§II. L’Université Toulouse Paul Sabatier

 

            A. Une construction en plusieurs étapes avec des architectes connus du paysage toulousain

 

            Plusieurs années de travaux. En 1955, le doyen de l’époque Émile Durand évoqua l’idée de la construction d’une université moderne à l’extérieur de Toulouse. Le campus universitaire projeté et construit s’avéra immense. Sa construction se fit en deux phases de construction. Premièrement de 1961 à 1964, nous avons eu la première phase sous-divisé en trois tranches de construction. Deuxièmement en 1965 la deuxième phase mena à la fin des travaux. En 1961, la première tranche de la première phase de construction démarra par la mise en chantier des bâtiments dédiés à l’étude de la physique et des sciences naturelles. Ces deux enseignements nécessitaient respectivement deux bâtiments de recherche, un bâtiment de travaux pratiques, un bâtiment pour la physique nucléaire et deux bâtiments de recherches avec trois bâtiments de travaux pratiques. En 1962, la deuxième tranche pris forme par la continuation des locaux de Physique avec un bâtiment pour les travaux pratiques, un bâtiment de services communs et la moitié d’un bâtiment d’amphithéâtres. Cette même année, les bâtiments pour l’apprentissage de la Chimie commencèrent à être construits et les locaux réservés aux sciences naturelles se développèrent avec la création d’un bâtiment d’amphithéâtres. En 1963, la troisième tranche fut commencée avec les locaux de Mathématiques. Un bâtiment d’amphithéâtre et un demi-bâtiment de travaux pratiques furent conçus. Pour les sciences naturelles, les constructions se poursuivent avec un bâtiment de recherches. Débuteront dans le même temps les travaux pour le bâtiment de l’administration, le grand amphithéâtre et la bibliothèque centrale. L’INSA fut mis en chantier cette même année. En 1964, un bâtiment pour les travaux pratiques et un second pour le calcul numérique furent construits pour l’étude des mathématiques. Un autre édifice dédié à la recherche en sciences naturelles commença à être bâti. La deuxième phase débuta en 1965. Deux nouveaux bâtiments de chimie commencèrent à être construits et le bâtiment d’amphithéâtres en physique commença à être achevé. En décembre 1966, le campus universitaire, comprenant la Faculté des Sciences et l’INSA, fut inauguré[8]

 

            Les premiers acteurs de ce chantier : les architectes. Ces constructions se feront sous la direction de nombreux architectes. Premièrement René Egger fut l’architecte en chef pour le projet de la faculté des sciences. En 1942 et ce jusqu’en 1968, il fut nommé architecte conseiller technique du Ministère de l’Éducation Nationale. Son école de formation, celle des Beaux-Arts, lui permit de faire des rencontres dont celle de Fernand Pouillon. Tous les deux devenus architectes de l’US Army ils apprirent à se connaître et s’associèrent. En 1947, ils ont eu la responsabilité de la continuation du chantier de la faculté de Droit et Lettres d’Aix-en-Provence. Une première approche de l’architecture universitaire a alors lieu pour René Egger. En 1953, ce dernier est nommé Architecte des Bâtiments civils et Palais nationaux. Peu après, Fernand Pouillon et René Egger rompirent leur association. De 1955 à 1958, René Egger fut responsable en collaboration avec Yannic Boudard de la construction de la faculté de Médecine et Pharmacie de Marseille. Ce projet architectural fut déterminant pour le reste de sa carrière avec une approche de l’architecture nettement plus orientée vers l’architecture scolaire et hospitalière. En 1956, 150 écoles standardisées à Marseille et en Avignon furent projetées. Ce projet s’étendit jusqu'en 1976. En 1960-1961, l’université scientifique de Toulouse fut réfléchie en plan mais pas seulement. Dans le même temps, René Egger conçut les plans masses des universités scientifiques de Montpellier Le Triolet, Marseille-Luminy, Marseille Saint-Jérôme, Nice-Valrose et la faculté des Lettres sur Aix-en-Provence construites en 1966. En 1962, il conçut au dessin la nouvelle faculté de Lettres et Sciences Humaines de Montpellier inaugurée en 1966. L’architecte René Egger bâtit, dans le même temps, l’hôpital Nord et le centre hospitalo-universitaire de la Timone à Marseille. Des écoles furent également construites par le dessin de René Egger comme en 1962 l’école nationale d’enseignement technique à Saint Tronc[9].

Sur le campus scientifique de Toulouse, plusieurs architectes travailleront autour de René Egger. Ce dernier réalisa surtout les bâtiments d’enseignement, de recherches, la bibliothèque et le bâtiment de l’administration pour l’Université Paul Sabatier. Ferdinand Chabanne est le collaborateur René Egger et ainsi son représentant sur les lieux du chantier. Entre 1948 et 1954, Ferdinand Chabanne construit des crèches, des écoles maternelles, des groupes scolaires. La collaboration avec René Egger débuta en 1956 avec le lycée de Jeunes filles de Nîmes. Dès 1959 jusqu’en 1972, son travail portera sur la faculté des sciences de Toulouse, la cité universitaire et plus particulièrement sur l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Toulouse. René Egger, Yannic Boudard et lui-même ont construit la Résidence Universitaire Chapou et l’Institut de Chimie Biologique Structurale et Dynamique pour le CNRS. En 1971, il a construit avec Yannic Boudard les UER de Sports sur le site scientifique de Toulouse. Un an plus tard, il fut l’architecte de l’école d’Odontologie sur Toulouse et en 1973, de la Faculté de Pharmacie[10]. Yannick Boudard était architecte D.P.L.G. sur Marseille. 1955 fut l’année d’un premier projet avec René Egger : l’immeuble l’éolienne à Marseille. Yannic Boudard assista Ferdinand Chabanne dans la conception de l’Université Paul Sabatier, tout particulièrement pour la faculté des Sciences et la bibliothèque[11]. Georges Massé conçut le projet de l’INSA au nord du site. À Paris en 1948, Georges Massé créa et dirigea la revue Techniques et Architectures en parallèle à son métier. Pareillement à René Egger, Georges Massé est architecte-en-chef des Bâtiments Civils et Palais Nationaux. Également expert Judiciaire, il est membre de la société française d’urbanisme. Les commandes réalisées auprès de son agence, où il est associé avec Pierre Bigot et Fernand Roy, furent variées : grandes écoles, aérogares, lycées et collèges, des logements publics comme privés, hôpitaux, hôtels. Pour le campus scientifique de Toulouse, Georges Massé réalisa l’Institut National des Sciences Appliquées (I.N.S.A.) avec Jean Montier[12]. Jean Montier ne conçut par une architecture ordinaire. Il fut l’architecte de la première aérogare de Toulouse-Blagnac, des hangars de constructions SNCASE et des souffleries aéronautiques à Saint-Martin-du-Touch[13]. Noël Lemaresquier, dont la vie fut déjà évoquée pour l’Université Toulouse Capitole, réalisa toujours à Toulouse sur le campus scientifique le centre hospitalier et universitaire avec les architectes Paul De Noyers, Léonard Soriano et Robert Trilhes[14]. L’architecte Paul De Noyers devint architecte des Bâtiments Civils et Palais Nationaux en 1961 et architecte régional des PTT en 1968. Son architecture ne porta pas sur le logement individuel, il se consacra à la réalisation d’usines et de centrales hydroélectriques pour EDF, de bureaux de poste, de logements à Saint-Nazaire, de nombreux groupes scolaires et bâtiments hospitaliers en région. Pour la construction du centre hospitalier universitaire, de la faculté de Médecine et de l’école vétérinaire du campus toulousain, Paul De Noyers était architecte d’opération avec les architectes Léonard Soriano, Pierre Millet et Robert Trilhes sous l’ordre de Noël Lemaresquier. Il fut officier de la Légion d’honneur et lauréat de l’Institut de France. L’ingénieur Barabat apportera ses connaissances essentielles au bon déroulement du chantier[15].

 

            B. Un travail du paysage répondant à une situation géographique

            Le fil d’Ariane. La loi Malraux permet de dépenser 1% du coût des travaux universitaires à des biens culturels comme des œuvres d’art. L’espace paysager de ce lieu d’étude fut réfléchi non sans difficulté par les architectes pour donner à voir ces œuvres culturelles. L’objectif était d’unir ces œuvres au lieu pour former un tout cohérent. Dans ces conditions, les questions de lieux, d’espaces, de quel type d’art, de quel(s) artiste(s) se posent de façon permanente pendant toute l’évolution du projet. Les réflexions parfois n’aboutissent pas. En 1966, l’architecte Egger présenta un programme de décoration venant annuler le programme de décoration prévu initialement. Le nouveau programme de décoration fut ainsi composé de cinq œuvres visibles dès l’axe d’entrée puisqu’autour du bâtiment administratif. Ce dernier était voué à être mis en avant par une sculpture aux dimensions colossales. Elle devait être d’après les mots de René Egger « réalisée par un des meilleurs artistes de notre temps (de la classe de Giacometti, par exemple) ». L’artiste aurait eu pour sujet « les Sciences Humaines, peut-être astronomiques, car telle est la vocation de Toulouse, peut-être même les Mathématiques de l’Espace, mais de toute façon, poursuit Egger, quel que soit le sujet, nous souhaitons une œuvre magistrale, qui sera très largement vue, car le pourtour en est amplement dégagé. ». Jean Robert Ipoustéguy fut souhaité pour réaliser l’œuvre. Au sein de la salle de thèses, une tapisserie de Camille Hilaire fut pensée, cette œuvre a été bien mise en place. D’autres œuvres ne seront malheureusement pas installées sur le site universitaire : une peinture de Brunon prévue dans la salle du conseil, des éléments en céramique réalisés par Jean-Charles Lallement envisagés entre des bâtiments et une sculpture en bronze de Noor-Zade Brener imaginée dans le hall principal de l’université. Le projet est validé au national mais des contre-positions vinrent retarder et annuler le programme. D’autres artistes furent alors envisagés pour répondre à ce projet ne répondant ainsi plus aux idées initiales. En octobre 1970, une page se tourna et une nouvelle proposition artistique fut faite par les architectes lors du conseil de l’université. En plus d’oeuvres intervenant par touche dans l’université, il fut réfléchi une véritable composition artistique où il serait construit « un forum situé sur le passage le plus dense des étudiants [entre le restaurant et les cités universitaires]. Ce mouvement d’étudiants sera complété dans un avenir proche par un Centre de vie créé au milieu de cette cité. Aménagé sous forme de promenade et de lieu de rencontre, il comporterait des espaces couverts et découverts, servant aux réunions, au repos, à des expositions, et des cheminements le long de la colline contre laquelle serait organisé ce forum. ». Le sculpteur César refusa le projet. L’espace fut finalement traité de façon singulière par trois artistes-plasticiens que sont Henri Guérin, Pierre lebe et Philolaos Tloupas. Henri Guérin et Pierre lebe réfléchirent ensemble au programme. Leur œuvre nommée le fil d’Ariane se manifeste d’après les deux architectes par « un élément continu, sorte de fil d’Ariane, [qui] se déroulerait librement. Nous ne pouvons encore décrire très précisément ce que sera cet élément conducteur. Nous pensons à un mur très souple et lyrique de plan, mur minéral et végétal. […] De cet élément pourront surgir des bancs, des fontaines, des lumières, des espaces d’attente pour sculptures, permanentes ou temporaires. ». Au fil des mois, le projet évolua pour devenir sur le site un ensemble d’espaces reliés les uns aux autres par un élément continu, un « fil d’Ariane ». Il s’agira d’un chemin d’où l’on peut aboutir tout le long sur diverses structures : sculptures, bancs, fontaine, espace de partage où passer un moment. L’un des lieux marquants est le « parapluie » situé en milieu de parcours. Ce lieu devient un kiosque. La réalisation de ce projet « de lieux de rencontre et de détente agréables » eut lieu en 1974. Chaque architecte a ses réalisations propres, ses œuvres. Philolaos Tloupas conçut le parcours piétonnier, un amphithéâtre, une ziggourat et neuf sculptures, Henri Guérin réfléchit à la conception d’un Kiosque-Corolle et Pierre Lebe réalisa une fontaine. Ces œuvres créent une voie, un parcours architectural et sont reliées les unes aux autres par un tube en acier. Il suit et s’immisce dans les sculptures. Son rôle est de guider, d’orienter comme un Fil d’Ariane[16].

 

            Implantation. Cette Université est implantée en périphérie de la ville, au sud-est, depuis la fin des années 1950. Auparavant située en plein cœur de la ville de Toulouse, il fut nécessaire de déplacer le lieu d’enseignement à cause de locaux vétustes, d’un nombre croissant d’étudiants ne pouvant plus être décemment accueillis. La volonté de posséder un pôle scientifique regroupant l’Université et les écoles scientifiques motiva aussi le déplacement. L’implantation s’est faite sur des anciens terrains agricoles ainsi que des terrains de l’ancien Château de Bellevue. De nos jours, les espaces agricoles n’ont plus de place avec au nord et au sud du site universitaire des quartiers résidentiels, à l’ouest l’ancien aérodrome de Montaudran et à l’est le Centre Hospitalier Universitaire. Le tissu urbain, par le positionnement géographique, est moins dense qu’en centre-ville. Le paysage environnant se caractérise par la colline de Pech-David et le Canal du Midi pouvant être perçu comme une potentialité paysagère.

Cette distance marquée par rapport au centre-ville de Toulouse se manifeste par des infrastructures routières comme la route de Narbonne. Un lien direct existe avec le centre grâce à la ligne de métro rendant facilement accessible l’université aux étudiants[17].

Entre les années 1960 et 1966 fut construit la majorité des bâtiments du campus universitaire. Jusqu’aux années 1980, rien n’entrava une incohérence territoriale entre le site universitaire et son environnement proche. C’est à partir du « Plan Université 2000 » que des projets architecturaux sont relancés. Initialement, la recherche était de créer un quartier universitaire permettant aux étudiants de se mouvoir dans un espace dédié pour eux, répondant à leurs attentes. Plus tard, vint une autre problématique, celle de l’insertion du site universitaire à l’échelle de l’agglomération toulousaine. En 1992, le campus est étudié sous l’angle d’un schéma directeur puis d’une charte universitaire. Le plan de ce campus s’organise par une trame orthogonale où les bâtiments et les espaces s’articulent pour former un tout coordonné. Le travail de Jean-Pierre Estrampes au début des années 90 donnait lieu à une urbanisation du campus avec une attention post-moderne portée sur l’urbain. Frédéric Bonnet et Philippe Villien entre les années 1990 et 2000 prirent appui sur l’existant et se projetèrent avec un ensemble d’îlots formant la ville constituée. L’organisation spatiale se développa sur le terrain en ne laissant pas place à de nouvelles galeries bâties. Les constructions viennent asseoir le projet d’origine par le dessin de nouvelles allées. Les extérieures prennent alors place dans le paysage comme étant de véritables espaces collectifs. Le travail du paysage sur ce site est essentiel notamment avec les potentialités offertes comme le Canal du Midi pour créer un parc urbain avec plantations, cheminements et aménagements où l’œuvre le fil d’Ariane contribue à cette préoccupation[18].

 

            C. Un campus à l’américaine et ses bâtiments

 

            Campus à l’américaine. L’Université Toulouse Paul Sabatier est un véritable campus universitaire très monumental dans son développement urbain. Cette Université est comparable à un campus à l’américaine. Pareillement à la conception du campus à l’américaine, ce campus scientifique est à l’extérieur du centre-ville toulousain. L’architecture est composée de grands ensembles voués à recevoir les étudiants dans des amphithéâtres, la bibliothèque universitaire, la cité universitaire ou encore le gymnase et bien d’autres lieux d’études ou de repos où les étudiants vivent et cohabitent tous ensemble. Le campus universitaire à l’américaine permet la création d’un ensemble d’emplacements où il est prévu de vivre, dormir, se nourrir, travailler. L’idéologie, s’il est possible de parler en ces termes, portée par l’université à l’américaine est de promouvoir une vie en communauté entre les étudiants et les enseignants au sein de grands ensembles. Dans la réalité, cette utopie, cette idée de co-intégrer ne fonctionne pas car les enseignants ne vivent pas sur le campus universitaire et il n’y a pas assez de places pour loger tous les étudiants. Ce mouvement, cette conception de la vie en communauté où on aurait tout sur place vient d’un modèle anglais, des écoles anglaises.

 

            Un axe majeur. Ce campus universitaire est urbanistiquement travaillé, tout particulièrement pour son entrée. A l’arrivée des personnes sur site, devant le bâtiment de l’administration, auparavant il y avait un bassin entouré de bancs publics en béton et de végétation, plus précisément des ifs taillés en cône. Les parkings de stationnement étaient éloignés en périphérie laissant place à un espace libre singulier, avec une voie automobile tournant devant le bâtiment administratif pour déposer des personnes. Une pratique non courante pour les étudiants dans la vie quotidienne. Un tel aménagement urbain laisse à penser que la visite officielle d’Alexis Kossyguine, président du Conseil des Ministres de l’Union Soviétique au début de l’année 1967 ne fut pas sans conséquence dans les réflexions pour refléter une certaine image de prestige de l’enseignement et de la recherche allant bien au-delà de la France. Ce bâtiment administratif se trouve sur l’axe majeur, l’axe de l’entrée principale dans le campus. Il contient le plus grand amphithéâtre du site. Plus tard, le bassin fut rempli de terre pour devenir un jardin et une grande place fut aménagée. Non loin du bâtiment de l’administration, la bibliothèque rayonne également étant donné sa hauteur et la couleur de son silo à livres. À l’arrière de cette façade d’accueil le terrain est libre, non construit laissant place à un terrain de pelouse en lien direct avec le Canal du Midi[19].

 

            Un bâtiment, une fonction. La trame architecturale de cette faculté des sciences se dessine avec trois types de bâtiments assemblés et répétés : un bâtiment pour les salles d’amphithéâtres, un pour les salles de travaux pratiques, un autre pour les laboratoires de recherche. Dans ce travail rigoureux de répétition nous avons quelques exceptions nécessaires pour des raisons pratiques. Pour l’étude des Mathématiques, le bâtiment dédié au Calcul numérique sera différent. Dans le domaine de la Physique, plusieurs bâtiments pour la physique nucléaire, les machines électrostatiques se différencieront de l’architecture vouée à être répétée sur le campus.

L’objectif d’une architecture de répétition est la rapidité de conception. Dans ces conditions, le préfabriqué est utilisé. Ainsi nous avons pour les bâtiments de recherche des éléments tels que les poteaux et les poutres centraux préfabriqués en béton. Les potelets de façades et les éléments de planchers sont également préfabriqués. Les façades de ces bâtiments sont réalisées avec des panneaux de type sandwich.

L’architecture des bâtiments de Travaux Pratiques doit s’adapter à un usage scientifique particulier. En effet, trois contraintes furent à respecter : les salles doivent être spacieuses, sans poteaux venant gêner la vision des étudiants sur le professeur depuis leur paillasse et enfin dotées d’un système de ventilation performant. Ainsi, il fut mis en place des poutres de 12 mètres de portée préfabriquées in situ. Pour les bâtiments où sont construits les amphithéâtres, deux salles sont à disposition avec 350 et 450 places. Tous les amphithéâtres sont agencés de telle manière qu’une façade est totalement vitrée, les menuiseries sont faites en bois et les lames brise-soleil métalliques occultent totalement la lumière extérieure si nécessaire durant les cours[20]

 

 

            Au travers de ces trois chapitres sur l’architecture universitaire, un autre regard sur l’architecture du quotidien fut proposé pour apprendre, comprendre et se faire sa propre analyse critique sur ce qu’il en est actuellement de l’architecture universitaire dans la ville de Toulouse. L’Université Toulouse Capitole est le lieu le plus historiquement ancré dans la ville, l’Université Toulouse Jean-Jaurès retient notre attention pour sa conception même et l’Université Toulouse Paul Sabatier est remarquable pour le lien intrinsèquement créé entre architecture et paysage. 

Toutes ces universités, seront-elles toujours adaptées aux problématiques nouvelles auxquelles nous serons confrontés demain ?

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Les notes de bas de page ne peuvent être éditées dans la version papier du journal. Néanmoins, elles seront intégralement retransmises sur le site Internet du Décodé.

 

                              Juliette PENANCIER

 

 

(1) GROUEFF Sylvie, LOUBIERE Antoine, « Ouvrir l’université », urbanisme, 2011, Hors série n°40, p. 47. 

(2) CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Le site et son occupation dans le temps », TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 9, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

(3) Guy Lazorthes, « HISTOIRE des Facultés de médecine de Toulouse », disponible en ligne : http://www.medecine.ups-tlse.fr/index.php?pg=12.

(4) ROUX Sylvie, « Quai des Savoirs : la vieille fac des Sciences renaît », La dépêche.fr [en ligne], disponible en ligne : https://www.ladepeche.fr/article/2014/01/07/1789359-quai-des-savoirs-la-vieille-fac-des-sciences-renait.html.

(5) GROS Jean-Noël, « Au Quai des savoirs, la métamorphose de l'ancienne faculté des sciences », La dépêche.fr [en ligne], disponible en ligne : https://www.ladepeche.fr/article/2015/09/14/2176612-quai-savoirs-metamorphose-ancienne-faculte-sciences.html.

(6) GROUEFF Sylvie, LOUBIERE Antoine, « PRES Université de Toulouse : nouvel acteur urbain », urbanisme, 2011, Hors série n°40, p. 44. 

(7) GROS Jean-Noël, « Au Quai des savoirs, la métamorphose de l'ancienne faculté des sciences », La dépêche.fr [en ligne], disponible en ligne : https://www.ladepeche.fr/article/2015/09/14/2176612-quai-savoirs-metamorphose-ancienne-faculte-sciences.html.

(8) CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Chronologie », TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 7, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

(9) CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Biographies d’architectes», TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 18-19, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

(10) CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Biographies d’architectes», TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 17, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

(11) CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Biographies d’architectes», TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 17, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

(12) CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Biographies d’architectes», TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 19-20, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

(13) CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Biographies d’architectes», TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 20, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

(14) CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Biographies d’architectes», TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 19, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

(15) CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Biographies d’architectes», TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 17, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

(16) LESPES Marlène, « Le Fil d’Ariane. Le 1% artistique et le chantier de l’université Paul Sabatier » [en ligne], 2014, disponible sur : http://www.univ-tlse3.fr/upsart/oeuvres/Fildariane10.pdf.

(17) BLANCHON Bernadette, KERAVEL Sonia, « Penser le campus par le paysage » [En ligne], 2013, disponible sur : http://www.ecole-paysage.fr/site/seminaire_larep_fr/Penser-le-campus-par-le-paysage.htm.

(18) CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Le site et son occupation dans le temps », TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 16, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

(19) CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Le site et son occupation dans le temps », TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 13, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

(20) CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Le site et son occupation dans le temps », TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 14, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

 

 

[1] GROUEFF Sylvie, LOUBIERE Antoine, « Ouvrir l’université », urbanisme, 2011, Hors série n°40, p. 47. 

[2] CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Le site et son occupation dans le temps », TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 9, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

[3] Guy Lazorthes, « HISTOIRE des Facultés de médecine de Toulouse », disponible en ligne : http://www.medecine.ups-tlse.fr/index.php?pg=12.

[4] ROUX Sylvie, « Quai des Savoirs : la vieille fac des Sciences renaît », La dépêche.fr [en ligne], disponible en ligne : https://www.ladepeche.fr/article/2014/01/07/1789359-quai-des-savoirs-la-vieille-fac-des-sciences-renait.html.

[5] GROS Jean-Noël, « Au Quai des savoirs, la métamorphose de l'ancienne faculté des sciences », La dépêche.fr [en ligne], disponible en ligne : https://www.ladepeche.fr/article/2015/09/14/2176612-quai-savoirs-metamorphose-ancienne-faculte-sciences.html.

[6] GROUEFF Sylvie, LOUBIERE Antoine, « PRES Université de Toulouse : nouvel acteur urbain », urbanisme, 2011, Hors série n°40, p. 44. 

[7] GROS Jean-Noël, « Au Quai des savoirs, la métamorphose de l'ancienne faculté des sciences », La dépêche.fr [en ligne], disponible en ligne : https://www.ladepeche.fr/article/2015/09/14/2176612-quai-savoirs-metamorphose-ancienne-faculte-sciences.html.

[8] CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Chronologie », TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 7, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

[9] CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Biographies d’architectes», TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 18-19, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

[10] CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Biographies d’architectes», TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 17, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

[11] CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Biographies d’architectes», TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 17, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

[12] CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Biographies d’architectes», TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 19-20, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

[13] CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Biographies d’architectes», TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 20, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

[14] CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Biographies d’architectes», TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 19, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

[15] CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Biographies d’architectes», TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 17, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

[16] LESPES Marlène, « Le Fil d’Ariane. Le 1% artistique et le chantier de l’université Paul Sabatier » [en ligne], 2014, disponible sur : http://www.univ-tlse3.fr/upsart/oeuvres/Fildariane10.pdf.

[17] BLANCHON Bernadette, KERAVEL Sonia, « Penser le campus par le paysage » [En ligne], 2013, disponible sur : http://www.ecole-paysage.fr/site/seminaire_larep_fr/Penser-le-campus-par-le-paysage.htm.

[18] CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Le site et son occupation dans le temps », TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 16, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

[19] CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Le site et son occupation dans le temps », TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 13, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf.

[20] CULOT Maurice, MIDANT Jean-Paul, « Le site et son occupation dans le temps », TOULOUSE CAMPUS DE RANGUEIL Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager [en ligne], 2011, volume 8, p. 14, disponible sur : http://docplayer.fr/storage/27/10108497/1540597604/HlSrIrtWEXQ6RfMVO3IFFg/10108497.pdf. 


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